Après celui de 2019, la Côte d'Ivoire fera l’objet d’un 4ème examen par ses paires, le jeudi 05 novembre 2024. Aussi, conformément aux dispositions de l’Examen Périodique Universel (EPU), les OSC peuvent participer au processus. Pour ce faire, elles sont appelées à rédiger leur rapport alternatif, ou à déposer des recommandations auprès du Conseil des Droits de l’Homme. C’est dans ce cadre que l’ONG EngenderHealth et son partenaire ODEF-CI ont initié un « atelier de renforcement de capacités sur l’EPU pour la soumission d’un rapport alternatif des organisations partenaires à EngenderHealth dans le cadre de l’initiative Ensemble et du Collectif des Activistes de Côte d’Ivoire (CACI).» Ce sont 20 OSC qui ont pris part à cet atelier qui s’est déroulé sur un agenda de deux jours. Du 18 Mars au 19 Mars 2024, l’ORAF a eu donc le privilège d’être comptée parmi les organisations qui ont participé à cet atelier de renforcement. Il faut rappeler que l'Examen Périodique Universel (EPU) mené par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies est une plateforme cruciale pour évaluer et améliorer le respect des droits humains dans les Etats. Pour une organisation telle que l’ORAF, participer à ce processus de production d’un rapport alternatif comporte plusieurs avantages.Dans un premier temps, en tant qu’organisation féministe, l’ORAF a trouvé dans ce processus, un moyen de s’adresser à l’Etat afin de mettre en lumière les lacunes dans la protection des droits humains, particulièrement ceux des femmes. En effet, le rapport alternatif fourni peut servir de base à des campagnes de plaidoyer aux plans national et international. L’ORAF a aussi compris que soumettre un rapport alternatif, permettra à l’organisation de contribuer à rendre le processus de l'EPU non seulement plus transparent, mais également à accroître la responsabilité des États en ce qui concerne leurs engagements en matière de droits de l'homme. En d’autres termes, le rapport alternatif soumis peut encourager les autorités publiques à rendre des comptes sur leurs actions et à prendre des mesures pour remédier aux lacunes identifiées.De plus, participer au processus de rapport alternatif avant l'EPU offre une occasion de dialogue constructif avec les autorités nationales sur les questions relatives aux droits des femmes. Ce dialogue pourrait permettre de créer une synergie d’action plus efficace.Le pré apport alternatif produit au cours de cet atelier sera corrigé et soumis au Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme (HCDH) avant le 08 Avril 2024. Il s’est penché sur la protection des droits des femmes, précisément sur les questions des VBG et des Droits à la santé sexuelle reproductive (DSSR). Deux groupes (l’un travaillant sur les DSSR et l’autre sur les VBG) ont été formés dans le but de faire ressortir des recommandations exploitables. Enfin, La recommandation faite au sortir de cet atelier est que chaque organisation devrait avoir connaissance du processus afin d’y participer. En effet, plus les organisations participent en nombre plus elles ont de chance de se faire entendre.